Leçons d’un saint peu commode
Ce dimanche, nous fêtons la solennité de la « nativité de saint Jean-Baptiste », considérée par l’Église comme tellement importante qu’elle l’emporte sur la liturgie du dimanche ordinaire. Jésus lui-même a dit de lui : « de plus grand que Jean parmi les enfants des femmes, il n’y en a pas… » (Lc 7,28).
À l’écoute de la Parole
La liturgie nous propose en première lecture le deuxième « chant du serviteur » d’Isaïe qui s’applique à merveille à la figure prophétique de Jean-Baptiste (Is 49).
L’évangile rapporte les détails de cet épisode extraordinaire que fut la venue au monde de Jean, du fait notamment des mésaventures de son père Zacharie (Lc 1).
Saint Paul, dans les Actes des Apôtres, replace le ministère de Jean par rapport à celui de Jésus (Ac 13) : il est le précurseur envoyé pour préparer l’avènement du Christ.
Méditation : leçons d’un saint peu commode
Pourquoi la piété populaire et les grands saints ont-ils autant admiré le Précurseur ? En quoi son exemple est-il valable aujourd’hui pour notre chemin de sainteté ?
Pour aller plus loin
Dans les campagnes d’Europe, les grands brasiers qui marquent le début de l’été, ces impressionnants « feux de la saint Jean », montraient jadis tout l’attachement de la piété populaire à la figure de saint Jean-Baptiste. De nombreux compositeurs catholiques en ont été marqués : on écoutera avec bonheur la composition de Mozart, «inter natos mulierum», sur l’antienne de la messe du jour. En voici une belle exécution.
Voici le texte de l’antienne avec sa traduction :
Inter natos mulierum non surrexit maior Iohanne Baptista qui viam Domini praeparavit in heremo. Ecce Agnus Dei, qui tollit peccata mundi. Alleluia. – Entre les enfants des femmes ne s’est pas levé de plus grand que Jean-Baptiste, qui a préparé la voie du Seigneur au désert. Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Alléluia.